I would so much like to say to you... [pv: Cherry]

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I would so much like to say to you... [pv: Cherry] Iconkaleycuoco2

Cherry & Ava

Cela faisait deux jours et trois nuits et que la jeune Ava Dawson était revenue à la vie. Elle c’était réveillait dans une des nombreuses chambres du vaste manoir. Elle avait visité les lieux, découvrant que d’autres personnes vivaient ici.
Elle avait parcouru chaque couloir, chaque pièce, chaque détail de cette bâtisse.

Elle avait fait quelques rencontres, aboutissant plus ou moins à une amitié.
La jeune femme blonde se souvenait parfaitement de sa mort. De cette soirée si banale qui avait tourné au drame. Dès qu’elle avait vu Saturday entrer dans sa chambre, elle avait compris qu’elle ne ressortirait pas indemne de cette rencontre. Et elle avait vu juste : ce soir là, elle était morte.
Elle se souvenait encore de la douleur qu’elle avait éprouvée juste avant de s’éteindre.

Mais ce qui l’avait fait le plus souffrir était les mots qu’elle avait été obligée d’écrire. Des mots si blessants à l’attention de sa meilleure amie qu’elle considérait comme sa sœur, Cherry. A présent elle regrettait. Bien qu’elle n’ait pas eu le choix, si aujourd’hui, elle revivait cette scène, elle n’aurait jamais écrit cette lettre. Saturday l’aurait tué avant et basta.
Mais elle ne pouvait revenir en arrière, à son grand désespoir.

Elle avait toujours profité de la vie, et n’avait donc, mis à par la lettre pour Cherry, aucun regret. Et maintenant qu’elle était en vie, elle était bien décidée à en profiter.
Malheureusement pour elle, pas moyen de communiquer. Elle n’arrivait plus à parler, et ne se souvenait plus comment écrire. Etant de nature extravertie et bavarde, cet handicape la détruisait.

De plus, elle ne connaissait personne ici, et sa meilleure amie lui manquait atrocement. Elle ne savait même pas combien de temps c’était écoulé entre sa mort et sa résurrection ! Un jour ? Une semaine ? Un mois ? Un an ?

Au bout d’une journée à se morfondre sur son sort, elle décida de se reprendre et de sortir. Elle découvrit alors les différents endroits de l’île. Elle commença par la plage, puis les rosières, les champs de tournesol, en passant par les jardins et finissant par la forêt.

Elle aimait s’asseoir au bord de la plage à admirer les vagues. Chose que beaucoup de personne aime mais qui, pour Ava était une forme de liberté. Ne plus pouvoir communiquer était pour elle, un réel emprisonnement, ce qu’elle détestait fortement.

Elle cherchait un moyen de partir de cette île et de rejoindre le continent retrouver sa meilleure amie et lui expliquer, d’une façon ou d’une autre, ce qu’il c’était réellement passer. Et surtout elle l’éloignerait de cette sorcière de Saturday.
Ce qui étonna Ava, était l’alibi qu’avait utilisé Saturday comme raison de la mort d’Ava : un suicide. Ava était une adolescente pleine de vie, mordant la vie à pleine dent, le suicide ne lui serait jamais venu à l’esprit. Et étant croyante, elle ne se serait jamais ôtée la vie.

Le soleil était en train de se coucher, et Ava profitait de la légère brise pour se promener sur l’île. C’est alors, que pour la première fois, elle découvrit l’un des endroits les plus somptueux de cette île : les fontaines et bassins. Elle y avait mis les pieds que depuis trente secondes mais elle adorait déjà cet endroit. Elle s’asseya au bord de la fontaine et regarda son reflet dans l’eau clerc, et ne put s’empêcher de penser à son passé et se souvînt de toutes ces soirées au bord de la fontaine du parc le plus proche, à rigoler avec Cherry.
Elle secoua la tête admirant cette belle fontaine au bord de laquelle, elle était assise.

Depuis plus de deux ans et demi, tous les matins, lorsque Cherry se réveillait, un seul visage lui revenait systématiquement. Il n’y avait pas une minute, pas une seconde ou elle omettait cette personne et qu’elle se retenait de pleurer toutes les larmes de son corps de l’avoir perdue aussi stupidement. Trois lettres : AVA. Comment résumer qui était Ava aux yeux de Cherry ? Sa meilleure amie, sa presque sœur. Jamais elle n’avait, durant sa courte vie, été séparée d’elle. Chaque évènement avait été rythmé par l’apparition de sa meilleure amie. Au-delà de l’amitié, leur relation était bien plus. Elles étaient tout l’une pour l’autre.

Une fois de plus, le passé se remit à hanter les pensées de Cherry, lui poignardant le cœur un peu plus chaque fois. Dans ses souvenirs, l’amitié qu’elle partageait avec Ava était tellement unique. Comment avait-elle pu se suicider, et ce par sa faute en plus ? La brune aurait été tellement rassurée si elle avait été en prison pour purger sa peine. Sa douleur serait encore présente, mais plus autant qu’avant. De toute façon, Cherry devait se rendre à l’évidence : Jamais elle n’aurait pu oublier Ava et ces dix-sept années passées avec elles, qui furent décidément les meilleures de sa vie. Si l’on peut finir par accepter la mort d’une amie, la disparition d’Ava semblait être un évènement marqué au fer rouge dans les mémoires de Cherry. Pire encore, sa meilleure amie rythmait toute sa vie. Il n’y avait pas eu un anniversaire sans elle, un jour sans elle, une seconde sans elles. Et maintenant, un vide indéniable s’était creusé.

Cherry n’avait plus cette meilleure amie si précieuse. Elle n’était plus là. Il y avait certes Rosa, Robin, Mattews et peut-être même… David. Mais aucun d’eux ne pourraient jamais remplacer Ava. Chaque personne était unique à sa manière, et personne ne pourrait supporter d’être autant scotché à Cherry qu’elle l’avait été à Ava.

Fatiguée, triste et déprimée, Cherry se rendit aux bassins sans même sans rendre compte. Ce ne fut qu’une fois arrivée qu’elle se rendit compte du caprice de ses pieds et elle s’arrêta à un bassin pour regarder l’eau claire et les pièces qui y trainaient. La brune n’avait pas d’argent sur elle. Cela ne servait à rien sur une île ou l’argent n’existait plus ! Néanmoins, un petit caillou doré était au pied de la fontaine. Sans réfléchir à sa valeur ou à quoi que ce soit d’autres, Cherry se retourna, fit un vœu et jeta la caillou dans l’eau, en espérant qu’il se réalise.

Ce vœu concernait Ava. Elle voulait la revoir… Même rien qu’une fois. Mais si jamais Ava était encore vivante, elle devait détester Cherry qui était la raison de son suicide. Comment tout cela avait-il pu arriver ? L’écrivain avait beau y réfléchir, elle ne comprenait pas. Tout allait si bien et d’un coup… Paf. Plus rien. Le bonheur s’était enfui.

Tenant sa tête entre les mains, elle comprit que passer sa journée à pleurer embêterait tout le monde et elle se décida à retourner manger quelque chose pour tenter de se concentrer sur autre chose. Oublier n’était pas possible. Alors Cherry se retourna, et c’est à ce moment là qu’elle la vit.

Incapable de bouger, pétrifiée, la bouche bée, Cherry contempla Ava, sagement en train d’observer une fontaine. Elle se retenait de respirait tant le choc était fort. La chair de poule semblait ne pas tarder à arriver. Que faire ? Que dire ? Cherry ne savait pas. De toutes les situations dont elle avait rêvé, celle-ci ne lui avait jamais traversé l’esprit. Pire encore : elle ne savait vraiment vraiment pas quoi faire.

« Ava… C’est toi ? » Prononça-t-elle d’une voix totalement brisée, au bord des larmes.

Oui, après tout, ce n’était peut-être pas Ava mais une blonde quelconque. Mais Cherry en doutait. La seule personne qu’il lui était capable de reconnaître à dix kilomètres était Ava. Et c’était bel et bien elle qui se tenait là.

Toujours assise au bord de cette somptueuse fontaine, Ava admirait le reflet du clair de lune dans l’eau. Elle avait toujours aimait la beauté naturelle, les choses simples de la vie.
Elle était mélancolique. Sa vie lui manquait, sa ville lui manquait, son état d’humaine lui manquait, sa famille lui manquait, son confort lui manquait, et plus que tout, Cherry lui manquait.
A vrai dire, beaucoup de choses manquaient à la jeune Ava. Mais certaine chose comme le don de la parole ou sa meilleure amie lui manquait plus que tout.

Ava était une jeune fille réfléchit, et avait vite découvert que le fait qu’elle soit ressuscité n’était pas une simple coïncidence. Elle avait longuement réfléchit à comment cela avait put être possible, et avait finalement abandonné, se disant que si elle était vivante à l’heure qu’il était, c’était grâce à Dieu.
En effet, Ava était croyante. Elle avait grandit dans une famille croyante et allait à l’église dès qu’elle avait pêché. Ainsi que tous les dimanches, jour du seigneur.
Elle n’était pas accroc, mais croyait profondément à l’existence d’un Dieu. Et encore plus maintenant qu’elle était revenue à la vie.

Une légère brise fraiche venait de se lever. Ava frissonna, et se leva, prête à partir. C’est alors qu’elle la vit. Elle, sa meilleure amie, la fille qu’elle considérait comme sa propre sœur, voir plus.
Elle avait changé depuis la dernière fois qu’elle l’avait vu. Ses cheveux était plus soyeux et plus longs, elle avait légèrement grandit et paraissait plus mure. Elle ne bougeait pas et semblait avoir cessé de respirer.

Elle crut d’abord à une hallucination, mais tout doute disparut lorsqu’elle entendit la voix de sa meilleure amie dire : «Ava… C’est toi ? ». Ava, surprise, porta sa main à sa bouche qui c’était ouverte tel un poisson.

Elles étaient là, toutes les deux, debout l’une face à l’autre, quelques mètres les séparant. Depuis qu’elle était revenue à la vie, Ava avait imaginé cette scène des millions des fois, mais jamais elle n’aurait imaginé voir Cherry ici, sur l’île.

La jeune blonde n’osait bouger, contrairement à son état physique végétatif, son esprit tournait à mille à l’heure. Comment allait réagir Cherry ? Accepterait-elle de voir Ava après cette fichue lettre ? Comment expliquerait-elle que sa mort était tout sauf de sa faute ? Tant de question dont Ava n’avait la réponse.

Elle reprit ses esprit, elle ne pouvait pas dire combien de temps elles étaient restées là à se regarder, mais Ava trottina jusqu’à la jeune femme, et dans un élan d’affection, elle serra la jeune fille brune dans ses bras. Elle la serra fort contre elle, comme pour lui demander pardon.
Pardon d’avoir écrit cette lettre. Pardon pour avoir cédé à Saturday. Pardon pour l’avoir fait souffrir.

Etant un « fantôme », Ava avait la peau froide. Malgré tout ce que l’on pouvait penser sur les fantômes, Ava avait tout de même un teint halé, comme de son vivant. Elle ne dormait plus autant qu’avant, et ne mangeait pratiquement plus. Cet état était bizarre et nouveau pour la jeune femme.

Elle serrait toujours Cherry dans ses frêles bras, puis finit par desserrer son étreinte et s’éloigner un petit peu afin de regarder Cherry en détail. Elle souriait timidement, fière de ce qu’était devenue cette jeune femme. C’est en voyant qu’elle avait changé, qu’Ava devina que sa mort ne datait pas d’hier. Surement un an, voir deux !

Cherry n’arrivait pas à y croire. Ava, la seule et unique Ava. Sa meilleure amie, la femme de sa vie. D’ailleurs, si Ava avait été un homme, David et Mattews seraient de misérables insectes à côté d’elle ! Mais Cherry ne parvenait toujours pas à comprendre que c’était bien elle qui se trouvait face à elle. D’une minute à l’autre, on allait débarquer pour lui dire que ce n’était qu’une très mauvaise blague et peut-être même qu’elle en rirait par la suite. Il fallait dire, cet hologramme ressemblait tellement à cette sœur blonde à qui elle n’avait jamais pu dire qu’elle était publiée et qu’elle avait quelques fans ici et là dans tout le pays. Avant de partir sur l’île, son livre s’apprêtait d’ailleurs à se vendre dans le monde entier. Elle aurait tout donné pour en parler à Ava.

Maintenant Ava était juste là. Cherry avait beau être assez lucide, elle avait légèrement l’impression d’avoir des hallucinations et d’ailleurs, ce n’était pas étonnant : AVA N’ETAIT-ELLE PAS SUPPOSEE ÊTRE MORTE ? Cherry l’avait vue ! Elle n’oublia d’ailleurs jamais cette image ! Ava, dans sa chambre, baignant dans une marre de sang, un revolver à la main. Au fond, ce genre de chose ne s’efface pas.

Mais c’était impossible ! Impossible qu’Ava soit ici sur l’île, vivante et aussi belle qu’avant ! Impossible, à moins que… Cherry cligna des yeux plusieurs fois vers son amie décédée. Sarah, Jake… et les autres… C’était des fantômes. Qu’est-ce qui aurait empêché Ava d’en être une ? Après tout, Cherry l’avait… Cherry l’avait tuée, enfin ! Elle venait se venger n’est-ce pas ? Mais non, ce n’était pas le genre de sa douce meilleure amie.

Alors que faisait-elle là si son but n’était pas la vengeance ? Ava s’approcha de Cherry lentement. Du moins, la brune eut l’impression qu’une année s’était écoulée depuis qu’elle l’avait aperçue à la fontaine. Les questions sans réponses fusaient dans son esprit et sa tête tournait. Ses tempes battaient fortement et Cherry dut les masser pour les calmer.

Tandis qu’elle tentait de faire le vide et de reprendre ses epsrits, Ava la serra contre elle et l’écrivain fondit en larmes. C’était trop. Ava était morte. Elle n’avait jamais accepté sa mort, et voilà qu’elle apparaissait ici, toute souriante et toute heureuse. Cherry étrenna sa meilleure amie comme pour, elle aussi, implorer son pardon. La blonde ne lui disait rien, c’était normal, elle devait tellement lui en vouloir.

Sa peau était glacée et Cherry ne put s’empêcher de penser « La vengeance est un plat qui se mange froid ». Curieusement, sa plus grande peur n’était pas de savoir ce qu’elle lui ferait. Pour rien au monde elle n’aurait laissé Ava partir une nouvelle fois.

« Ava, je suis tellement désolée ! » s’écria-t-elle en serrant toujours son amie de toute ses forces.

Son petit sourire accentua ses crises de larmes. Retrouver Ava n’avait jamais été un rêve qu’elle considérait comme réalisable, et pourtant, elle le vivait en ce moment. Ava était là. Oui… Elle était là !

« Je t’en supplie, pardonne-moi ! Je ne voulais pas que tu meurres je… »

Elle tenta de se calmer pour que la blonde comprenne mieux.

« Tu es ma meilleure amie, tu m’as tellement manqué, Ava, si tu savais… »

Rien d’autre n’était prononçable. La scène était tellement incroyable que même Cherry ne comprenait pas ce qu’elle faisait, ce qu’il se passait. Seule Ava pouvait le lui expliquer, et en desserrant son étreinte et en séchant ses yeux humides, elle lui demanda :

« Qu’est-ce que tu fais là ? Pourquoi es-tu ici ? »

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